Comment nomme-t-on une plante ?

Il est fréquent qu’une même plante porte plusieurs noms français, que l’on qualifiera de « noms vulgaires », qui diffèrent selon les régions ou selon les patois. Par exemple, la Pâquerette s’appelle aussi la Petite Marguerite, ou la Myrtille est connue sous les noms communs Airelle noire, Cousinier, Gueule-noire, Maurette, Raisin des bois, Brimbelle, Vigne des montagnes...

Mais comment savoir si l’on parle bien de la même plante ? Les botanistes utilisent des noms scientifiques en latin, qui sont communs à quasiment toutes les régions de France, et limitent ainsi toute ambigüité. Le nom latin d’une plante est généralement composé d’au moins deux mots : le premier mot nous permet d’identifier le « genre » de la plante, et le second, l’ « espèce ». Exemple : la Pâquerette est connue en France sous le nom de Bellis perennis, dont le nom de genre est Bellis et le nom de l’espèce (épithète spécifique) est perennis, et la Myrtille sous le nom de Vaccinium myrtillus.

Dans les documents floristiques il est souvent de rigueur de préciser le nom du ou des botanistes qui ont nommé l’espèce afin d’exclure les homonymes potentiels : la pâquerette, Bellis perennis L. (Nommée par Linné) et la grande Marguerite, Leucanthemum vulgare Lam. (nommée par Lamarck). Cette nomenclature respecte des règles de taxonomie (qui découlent de la systématique) du règne végétal qui permet de classer les plantes par critères de ressemblance.