Interreg France-Wallonie-Vlaanderen : Destination terrils
Tout en haut d’min terril pour mieux l’étudier :
Depuis le début de l’année 2018, le Conservatoire botanique national de Bailleul évalue la sensibilité du patrimoine floristique et des végétations sur les terrils de l’arc minier Franco-Wallon. En collaboration avec les autres partenaires naturalistes du programme, l’objectif consiste à vérifier la compatibilité entre les activités touristiques et la préservation de la flore et des végétations le nécessitant.
Les terrils : un refuge pour de nombreuses espèces végétales :
Dans le bassin minier, fortement urbanisé, les terrils constituent souvent un refuge pour de nombreuses espèces de plantes dont l’habitat avait disparu.
En effet, les terrils ce sont :
- Plus de 1200 espèces de plantes (un tiers de la flore régionale) ;
- Une diversité de paysages (zones pionnières, de combustion, de friches, de forêts, etc.)
Le substrat terril peut être qualifié de récent, les végétations dites « pionnières » qui s’y développent n’ont pas encore atteint leur pleine maturité et sont en constante évolution. Ceci présente un intérêt tout particulier puisqu’il s’agit de l’un des seuls complexes permettant de suivre la colonisation d’un milieu.
L’évaluation de la flore et des végétations par le Conservatoire botanique national de Bailleul permet également de mieux comprendre l’action du lapin, véritable gestionnaire des milieux ouverts sur les terrils.
La comparaison des expertises de terrain par rapport aux données bibliographiques disponibles améliore également la compréhension de la dynamique naturelle de végétalisation des terrils.
Un petit coin de sud dans ch’Nord :
Les terrils sont constitués de grès et schistes houillers, ce matériau de texture grossière forme un substrat drainant. Ce paramètre est renforcé par la teinte noire du substrat qui emmagasine plus fortement et rapidement la chaleur issue du rayonnement solaire.
Les plantes qui se développent sur les terrils doivent donc s’adapter à des conditions de sécheresse. C’est particulièrement le cas des espèces d’affinité climatique méditerranéenne comme la Glaucienne jaune (Glaucium flavum). Quelques espèces encore mieux adaptées ont la capacité de se développer au niveau des rares zones de combustion présentes sur certains terrils où la température du substrat peut grimper jusqu’à 50°C.
Plus d'infos : https://www.destinationterrils.com/
L'affiche du projet se trouve ci-dessous.
Projet soutenu par :
Photo G. Villejoubert