Retraite professionnelle mais pas de retraite phytosociologique pour Françoise DUHAMEL !

le 18 déc 2018
Retraite F. Duhamel CBNBL

Diplômée bac + 5 dans le domaine du végétal, de la conservation de la nature et de la phytosociologie (Universités de Lille), Françoise DUHAMEL a débuté sa carrière à l’AEREA (Atelier d’études et de recherche en environnement et aménagement, lié à l’Université de Lille I) dès 1978. Au sein de cette structure, elle participa notamment à de nombreuses études d’impact et aux premiers inventaires sur les ZNIEFF (Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique) dans les années 1980.

En 1991, elle arrive à Bailleul, intégrant à la fois l’association CREPIS (Centre régional d’études phytosociologiques et d’investigations systématiques) puis le CREPIS-Nature Environnement (aujourd’hui disparus) et le Centre régional de phytosociologie qui venait d’obtenir son premier agrément en tant que Conservatoire botanique national de Bailleul. Chargée de mission puis directrice, elle conduit beaucoup d’études de sites, d’études d’impact (pour le CREPIS), des expertises sur la flore et la végétation, notamment en lien avec la future autoroute A16.

A partir de 1995, elle travaille à plein temps pour le CBNBL, en occupant un poste de directrice d’études. En 2002, elle devient directrice du développement de la phytosociologie (et co-directrice du Conservatoire botanique national de Bailleul jusqu’en 2009).

Passionnée par le littoral, sa flore et ses végétations, elle y réalise de très nombreuses études, y passe beaucoup de temps sur le terrain, y compris sur son temps personnel, ajoutant l’ensemble du littoral atlantique français à son menu et même au-delà en Europe. Elle devient ainsi une des meilleures expertes françaises des végétations littorales. Parmi ses nombreux champs d’investigations, elle s’est également beaucoup investie dans l’assistance et l’expertise pour la mise en œuvre régionale de la directive européenne « habitats-faune-flore » via le réseau Natura 2000. Elle a également largement contribué à l’émergence et à la réalisation de plusieurs guides de végétations dont le remarquable « Guide des végétations littorales du nord-ouest de la France » paru en 2018, modèle de rigueur et de précision qui fera longtemps date à la fois dans le paysage phytosociologique de nos régions septentrionales et chez de nombreux acteurs naturalistes et gestionnaires du littoral.

Ne doutons pas que Françoise restera active et engagée dans le domaine de la préservation du patrimoine végétal, hélas trop souvent méconnu et oublié, mais d’un intérêt majeur pour la biodiversité et le cadre de vie de l’ensemble de la population.