Sentier de découverte du bocage : la haie

Réponse au jeu

Il s’agit du Chèvrefeuille des bois, l’une des trois lianes sauvages de la région (avec la Clématite des haies et le Lierre). Ses fleurs, spectaculaires, libèrent au crépuscule un délicat parfum de jasmin pour séduire les papillons de nuit, dont la trompe est suffisamment longue pour accéder au nectar.

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Faite d’arbres, d’arbustes et de petites fleurs à son pied, la haie enveloppe les chemins de secret et offre à la nature une occasion de s’exprimer. Le merle y fait son nid, l’orvet sa sieste et le lérot son marché.

La haie est au bocage ce que le sable est à la dune : une raison d’exister.

 

La faune, la flore et la fonge des haies

1. Le Murin à moustaches (Myotis mystacinus) est une espèce répandue dans les Hauts-de-France. Chaque soir, il peut parcourir deux kilomètres depuis son gîte pour gagner ses terrains de chasse.
    
2. Les fleurs blanches du Sureau noir (Sambucus nigra) entrent dans la recette d’une limonade particulièrement rafraîchissante.
    
3. L’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) est un rapace qui fait de la haie son alliée, pour surprendre les passereaux dont il se nourrit. Comme le dit Paul Géroudet (ornithologue suisse), il « passe partout et frappe vite ».
    
4. La chenille du Grand Sphinx de la vigne (Deilphila elpenor) prend l’allure d’un petit serpent pour éloigner les prédateurs !
    
5. Le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) se reconnaît à ses feuilles légèrement ondulées et à ses jeunes rameaux rouge vif.
    
6. Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) est un oiseau calme et timide, qui descend rarement au sol. Son bec massif est celui d’un granivore. Il apprécie également les bourgeons juteux au printemps.
    
7.  La Belette (Mustela nivalis) est le plus petit mammifère carnivore d’Europe ! Elle traque les rongeurs dans le dédale de leurs galeries.
    
8. La Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) est une véritable architecte qui récolte de la mousse, des lichens et des soies d’araignée pour confectionner un nid ovoïde particulièrement douillet.
    
9. Voyez-vous ces arbustes qui, dès la fin de l’hiver, se couvrent de fleurs blanches avant même que les premières feuilles n’apparaissent ? Ce sont des Prunelliers (Prunus spinosa) !
    
10. Le Saule blanc (Salix alba) a donné son nom à l’acide acétylsalicylique, plus connu sous le nom commercial d’aspirine.
     
11. Le Hibou moyen-duc (Asio otus) ne supporte pas la concurrence de la Chouette hulotte, à qui il cède la place.

12. La Ronce (Rubus sp.) a généralement besoin de deux ans pour produire des mûres. Vous pouvez repérer ses rameaux fertiles à leurs feuilles divisées en trois parties. Les rameaux d’un an, généralement stériles, ont des feuilles divisées en cinq parties.
     
13. Traditionnellement plantée en alternance avec le Prunellier, l’Aubépine (Crataegus monogyna) permettait de contenir le bétail. Elle est quand même plus jolie qu’un barbelé…
     
14. La Fauvette babillarde (Sylvia curruca) émet son chant à couvert, dans la végétation arbustive. Il est composé d’une courte introduction bredouillée suivie d’une succession rapide de 6 à 8 notes liquides. Une merveille.
     
15. Le Bourdon terrestre (Bombus terrestris) n’est pas une abeille mâle ! Il s’agit simplement d’une autre espèce d’hyménoptère, plus trapue et vivant en petites colonies.
     
16. Le Lierre terrestre (Glechoma hederacea) libère des fragrances de sous-bois qui tirent sur le menthol. Froissez donc une feuille pour essayer !
     
17. On ne présente plus le Hérisson (Erinaceus europaeus), ses 7000 épines et sa passion pour la marche : il peut parcourir 3 à 4 kilomètres par nuit.
     
18. La Stellaire holostée (Rabelera holostea) se plaît au pied de la haie, où elle déploie ses petites « étoiles » blanches aux premiers jours du printemps.
     
19. L’Orvet fragile (Anguis fragilis) est pas un serpent ! il s’agit plutôt d’un lézard ayant perdu ses pattes au cours de l’évolution. Il n’y a pas plus inoffensif que lui.
     
20. La Coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata) est la plus célèbre des coccinelles. Mais savez-vous que dans la région, il existe une trentaine d’autres espèces ?
     
21. Le Syrphe porte-plume (Sphaerophoria scripta) est une petite mouche inoffensive déguisée en guêpe. Pratique pour repousser les prédateurs.
     
22. Dès la sortie de l’hiver, le Citron (Gonepteryx rhamni) mâle parcourt le bocage à la recherche d’une femelle. On dit que le Citron est… pressé.
     
23. A l’instar des lézards, le Lérot (Eliomys quercinus) est capable de se séparer de sa queue pour échapper à un prédateur.
     
24. Les fleurs de l’Érable champêtre (Acer campestre) sont discrètes, sans pétale… mais contienne une très grande quantité de nectar !