Fiches pédagogiques

Sentier de découverte du bocage : la mare

Réponse au jeu

Il s’agit d’un insecte, et plus précisément une larve de libellule. Eh oui ! Les libellules passent leur enfance au fond de l’eau (de quelques mois à plus de cinq années selon les espèces), à traquer les petits invertébrés.

Arrive alors le temps de la métamorphose : la larve se hisse sur une tige, à l’air libre, puis déchire sa vieille combinaison (désormais appelée exuvie) pour devenir une libellule adulte.


Les dictionnaires vous diront que la mare est une petite étendue d’eau dormante. En hiver peut-être, parce qu’au printemps, c’est l’effervescence ! Les tritons dansent, les libellules chassent et les poules d’eau construisent leur nid. Sur les berges, les plantes déploient des fleurs de toutes les couleurs qui libèrent des parfums de menthe et de vanille. Aussi petite soit-elle, la mare est un concentré de nature et d’émerveillement.

 

La flore, la faune et la fonge de la mare

  1. La Salicaire commune (Lythrum salicaria) forme de grands et magnifiques épis de fleurs roses à la fin de l’été, dans les mares ou les fossés.
     
  2. Les couleurs irisées de la Chrysomèle de la menthe (Chrysolina herbacea) sont incroyables. À rechercher dans les touffes de Menthe aquatique !
     
  3. L’emblème des rois de France est bien une fleur d’Iris jaune (Iris pseudacorus), et non une fleur de Lys.
     
  4. L’Anax empereur (Anax imperator) est l’une des plus grandes libellules de la région, d’où son nom.
     
  5. Lorsqu’elle est en fleurs, la Reine-des-prés (Filipendula ulmaria) dégage une délicieuse odeur de vanille.
     
  6. Au Moyen-Âge, en Europe, les paysans utilisaient le Jonc épars (Juncus effusus) pour s'éclairer, en extrayant puis séchant sa moelle spongieuse, avant de l’enduire de suif. Ces bougies de jonc étaient moins coûteuses que les bougies en cire d’abeille, réservées à la noblesse.
     
  7.  Avec ses très longs doigts, la Poule d’eau (Gallinula chloropus) est à son aise sur la terre ferme. On la voit d’ailleurs souvent gambader sur les berges de la mare.
     
  8. L’Œnanthe aquatique (Œnanthe aquatica) est une espèce peu commune et protégée dans le Nord et le Pas-de-Calais.
     
  9. La Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus) est une cousine du bouton d’or, aux fleurs plus discrètes.
     
  10. Rien ne vaut la Menthe aquatique (Mentha aquatica) pour faire des mojitos !
     
  11. La Grenouille rousse (Rana temporaria) doit son nom d’espèce (temporaria) à la tache rousse qui recouvre ses tympans.
     
  12. L’Épilobe hirsute (Epilobium hirsutum) doit son nom d’espèce (hirsutum) à l’aspect touffu de ses fruits secs.
     
  13. Le Lycope d’Europe (Lycopus europaeus) appartient à la famille de la menthe, dont il se distingue notamment par des feuilles grossièrement dentées.
     
  14. En cas de blessure à une patte, le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) est capable d’en « fabriquer » une nouvelle, à l’identique. Et cela est aussi valable pour son œil !
     
  15. Ses couleurs flamboyantes évoquent un animal tropical et pourtant, le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) est l’espèce la plus courante du secteur !
     
  16. Appartenant à la grande famille des scarabées, le Dytique bordé (Dytiscus marginalis) est un chasseur hors-pair. Il peut même s’en prendre à des tritons adultes !
     
  17. Le Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens) est commun dans les Hauts-de-France. Il fréquente les mares et autres cours d’eau lents et ensoleillés, qu’il sublime de ses reflets métalliques et de son vol léger.
     
  18. La Nèpe (Nepa cinerea), également surnommée « scorpion d’eau » en raison de ses pattes antérieures ravisseuses, respire grâce à un siphon de 15 mm qui prolonge son abdomen et qui joue le rôle de tuba.
     
  19. La Musaraigne musette (Crocidura russula) est commune dans la région. Elle pèse 8 grammes, l’équivalent d’un morceau de sucre (calibre 4)

panneau mare