Fiches pédagogiques

Sentier de découverte du bocage : la prairie

Réponse à la question

Il s’agit d’un cocon, celui de l’Argiope frelon. Ce chef d’œuvre de 2 cm de diamètre est élaboré à la fin de l’été et contient 200 à 300 œufs qui écloront à l’automne. Protégées des intempéries par une bourre épaisse et soyeuse, les jeunes araignées y passeront l’hiver avant de conquérir leur environnement au printemps.


La prairie est une alliance idéale entre les activités humaines et la nature, à condition qu’elle ne soit ni traitée, ni engraissée (enrichissement du sol par apport excessif d’engrais). La diversité des espèces qui s’y installent est étroitement liée au mode de gestion : les criquets apprécient les hautes herbes d’une prairie qui sera fauchée, les coléoptères coprophages (littéralement les « mangeurs de crottes ») les bouses laissées par les vaches en pâturage.

60% des prairies ont disparu des Hauts-de-France depuis les années 1950. C’est dramatique.

La faune, la flore et la fonge des prairies

  1. La Buse variable (Buteo buteo) est en quelque sorte l’aigle de chez nous. On la voit régulièrement dessiner des cercles dans le ciel : elle profite des courants d’air chaud pour prendre de la hauteur sans effort.
     
  2. L’Argiope frelon (Argiope bruennichi) est une espèce qui apprécie la chaleur. Ici, c’est une femelle (le mêle est beaucoup plus petit et moins coloré).
     
  3. Savez-vous que le Ver de terre (Aporrectodea longa) n’a qu’un seul terrier. Il passe donc sa vie à faire des allers-retours ! Ici, il est en mauvaise posture dans le bec d’une Grive musicienne (Turdus philomelos) qui, une fois son repas terminé, gagnera un piquet pour entonner son chant. Elle connaît plus de 150 notes différentes.
     
  4. Le Machaon (Papilio machaon) est l’un des plus impressionnants papillons de la région. Sa chenille (elle aussi de toute beauté) se nourrit de plantes de la famille de la carotte (Fenouil, Panais, Berce, …)
     
  5. Le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) appartient à la famille des Poacées… comme un quart de toutes les plantes vasculaires de la région !
     
  6. Ces deux Lièvres d’Europe (Lepus europaeus) se sont lancés dans un combat de boxe pour gagner les faveurs d’une femelle. On dit qu’ils bouquinent.
     
  7. La fleur de la Carotte sauvage (Daucus carota) est en réalité un bouquet de fleurs, au centre duquel une fleur se démarque : elle est de couleur grenat. L’objectif ? Attirer les insectes en leur faisant croire qu’un des leurs est déjà posé.
     
  8. L’Avoine élevée (Arrhenatherum elatius) est l’une des 400 espèces de Poacées des Hauts-de-France. Elle est plus pratique que le Dactyle aggloméré pour jouer à « poule ou coq ».
     
  9. La Centaurée jacée (Centaurea jacea) est souvent confondue avec les chardons (eux-mêmes confondus avec les cirses !), mais ses feuilles ne piquent pas.
     
  10. Un corps trapu et un museau arrondi, une queue plus courte que le corps, deux oreilles tassées et deux petites billes noires pour les yeux… Pas de doute, c’est le Campagnol des champs (Microtus arvalis!
     
  11. Chez l’Œdemère noble (Œdemera nobilis), le mâle a des pattes antérieures « bodybuildées ». Cette espèce aime fréquenter les Grandes marguerites.
     
  12. La Renoncule âcre (Ranunculus acris) est communément appelée « bouton d’or ». Toxique, elle est refusée par le bétail, mais placées sous le menton, elle permet de savoir si on aime le beurre !
     
  13. À ne pas confondre avec la Pâquerette beaucoup plus petite, la Marguerite (Leucanthemum vulgare) elle, vit plutôt dans les prairies. Malheureusement, l’utilisation excessive d’engrais et d’herbicides la contraint à se réfugier sur… le bord des routes.
     
  14. Le Cirse des champs (Cirsium arvense), appelé à tort « chardon », produit des fleurs riches en nectar. Ses fruits, eux, sont très appréciés des chardonnerets et des linottes.
     
  15. Le Bourdon des prés (Bombus pratorum) en plein repas. Ne pas déranger s’il-vous-plaît.
     
  16. L’Agaric jaunissant (Agaricus xanthodermulus) ressemble à s’y méprendre au Rosé des prés (autrement appelé « champignon de Paris »). Mais attention, il est toxique !
     
  17. Le Graphosome d’Italie (Graphosoma italicum) affectionne tout particulièrement les fleurs de la Carotte sauvage. On le surnomme plus communément la « punaise arlequin ».
     
  18. Le Trèfle des prés (Trifolium pratense) produit des fleurs rosées alors que le Trèfle rampant (celui des pelouses) déploie des fleurs blanches. Quoi qu’il en soit, ces deux espèces comptent parmi les plus riches en nectar et en pollen de la région.

panneau prairie