Zoom sur les Characées

le 07 avr 2020
Chara polyacantha

Les Characées peuvent être considérées comme étant des algues évoluées, observables dans les eaux douces et saumâtres.

Du grec ancien χαρά, khará (« source de joie »), comment en effet ne pas se réjouir en voyant un joli tapis vert de Characées dans un plan d’eau ? Attention cependant, le genre Chara n’est pas l’unique représentant de cette famille. Dans le nord de la France, quatre genres différents existent : Chara, Nitella, Nitellopsis et Tolypella.

Ces algues macroscopiques se caractérisent par un axe principal pourvu ou non de cellules corticantes. Un ensemble de verticilles de phylloïdes (assimilables à des rameaux) est présent le long de l’axe principal. Aux nœuds des phylloïdes se développent des appendices de taille très variable : les cellules bractées et les bractéoles. Les gamétanges, oogone (femelle) et anthéridie (male), s’observent alors au niveau des nœuds fertiles des phylloïdes au voisinage des cellules bractées et des bractéoles. Les organes de reproduction sont visibles aux périodes adéquates propres au comportement de chaque espèce (vernal, estival et tardi-estival).

Après la fécondation et une fois arrivées à maturité, les oogones deviennent des oospores qui correspondent aux organes de dissémination. Il existe plus de 400 espèces de Characées dans le monde dont une quarantaine en France métropolitaine.

Les zones humides abritent en règle générale un patrimoine naturel très diversifié dont des herbiers aquatiques à Characées, lesquels revêtent un caractère patrimonial particulier. Ces herbiers constituent en effet des végétations relevant de la directive « Habitats-Faune-Flore » (habitat UE 3140 ou 2190).

De très bons ouvrages pour démarrer :

Du côté du CBNBL, deux ouvrages sont publiés, l’un traite des taxons, l’autre des syntaxons :

N’hésitez pas à rejoindre le collectif Characées pour en apprendre plus sur cette famille méconnue.

Contact : g.villejoubert@cbnbl.org

Photo : Chara polyacantha - JC Hauguel